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EIRLYS + « The crow. »

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Eirlys Peyredragon
YOU MAY HAVE YOUR SWORD
BUT I HAVE MY BOOKS
Eirlys Peyredragon

YOU MAY HAVE YOUR SWORD BUT I HAVE MY BOOKS

EIRLYS + « The crow. » Tumblr_my0s8vZDUW1s3bn4po2_250

I REMEMBER HER ♱ I know you, I walked with you once upon a dream, I know you, that look in your eyes is so familiar a gleam and I know it's true that visions are seldom all they seem but if I know you, I know what you'll do.
EIRLYS + « The crow. » Aurora


ϟ ÂGE : 19 ans.
ϟ CURSUS : 6ème année, Serdaigle.
ϟ ALLÉGEANCE : Ambigüe, du coeur à la raison.
ϟ BUT : Résister ou mourir.
ϟ EPOUVANTARD : Elle-même, folle à lier.
ϟ PATRONUS : Une corneille.
ϟ MIROIR DU RISED : La liberté, la paix.


LOVE IS A REVOLUTION
RELATIONS:
JOURNAL INTIME:
MessageSujet: EIRLYS + « The crow. » EIRLYS + « The crow. » EmptyMer 13 Aoû - 23:08

Eirlys Lùthien Cinàed Peyredragon
DARKNESS THERE, AND NOTHING MORE.

COUCOU MON COCO, ALORS POUDLARD CA TE PLAÎT? « Poudlard n'est qu'une étape dans ma vie, je ne m'y déplais pas mais la maison me manque. Ceci dit j'ai peu d'espoir d'y retourner après la fin de mes études, à moins que la condition de la femme ne change d'ici-la. Et encore. J'ai beau être optimiste pour les autres, en ce qui me concerne, le sang royal me force au sacrifice. » TA FAMILLE TE MANQUE PAS TROP, CA VA? « Elle est avec moi, à chaque seconde. Peut-être un peu trop, pour être honnête. » ET CÔTE CŒUR? ME MENS PAS MON CHOU, ON EST ENTRE NOUS « Le coeur est une faiblesse. Père a perdu mère trop tôt et son humanité en a été réduite à néant. Je ne ferai pas la même erreur. Mon mariage sera de raison, dépourvu d'amour. Je ne donne d'affection qu'aux nécessiteux. Pas aux hommes désireux. » D'AILLEURS TON AMORTENTIA IL SENT QUOI? « Le citron et le vieux parchemin. Il y a l'odeur de mère, aussi. Je m'en souviens comme si elle était encore là hier. » SINON T'AS DES POTES OU TU PRÉFÈRES CASSER DES TÊTES? « Je ne devrais sans doute pas affirmer une telle chose, mais Rozen est ma première amie. Bien sûr j'aime Isil, ma jumelle, mais elle reste ma soeur et, de fait, c'est différent. Rozen a remplacé ma mère, elle a toujours été là. Il y a Morrigan aussi. La si belle Morrigan. J'admire son caractère et sa force malgré mon incompréhension envers l'amour qu'elle sait parfois porter. Je l'ai toujours un peu jalousée, au fond. Mais chut, c'est un secret. » T'AS DES PROJETS D'AVENIR OU TU PRÉFÈRES GLANDER? « J'espère entrer en Politique. Cela peut paraître étonnant pour quelqu'un qui semble prédestinée aux arts créatifs. En vérité je déteste être ce qu'on attend de moi. Petite déformation de mon caractère parfois bien trempé. Les dragons ne font pas des chatons. » T'AS DES PASSIONS VOIRE MÊME...*PPPSSH* T'ES DANS UN ORDRE? « Ma passion ? Apprendre. Plus je sais de choses, mieux je me porte. J'ai également besoin d'amasser beaucoup de connaissances historiques, théoriques et analytiques afin de comprendre certaines de mes visions. Je suis assez douée pour cerner les gens, sans vouloir me vanter, sans pour autant toujours les comprendre, j'arrive à connaître leur caractère. Bien des images qui m'apparaissent sont des énigmes, même si ça n'est pas systématique. Il m'est alors obligatoire de les résoudre. Sinon, mh.. la cause des femmes a tout mon temps libre. Etonnant ? Je sais. » C'EST QUOI TON EPOUVANTARD CHOUCHOU? « Moi. Mon épouvantard me représente, les cheveux blancs, ternes, dans le noir, seule et oubliée. Folle, surtout. Je ne l'ai révélé qu'à peu de personnes. » ET TU VOIS QUOI DANS LE MIROIR DU RISED? « La liberté. L'égalité. La paix. Je ne me fais pas à l'idée d'avoir des rêves qui ressemblent à une telle utopie alors que je me persuade depuis des années que je ne désire rien. Je sais que je n'aurai pas d'homme à aimer, je suppose que je fais un transfert sur l'humanité toute entière. » UN DERNIER TRUC POUR LA ROUTE? « J'ai à faire. Vous savez, mon emploi du temps est chargé. »

TU PENSES QUOI DE LA ROYAUTÉ MAGIQUE CHÉRI? Vous croyez réellement que je vais répondre ? La royauté magique vous domine, vous ne la remettez pas en question et vous ne m'interrogez pas à ce sujet. Mes divergences d'opinion d'avec les miens ne me donne pas le droit d'en fragiliser la communication. » TU PENSES QUOI DU ROI, DE LA REINE? « La Reine est une Hydre. Le Roi un Dragon. Elle n'a pas de coeur, il a perdu le sien. Je n'ai toutefois pas à me plaindre, il a toujours été extrêmement tolérant avec moi. Sans doute parce que je ressemble à son véritable amour. Pas à cette mégère. » ET LE PRINCE HÉRITIER, TU LE TROUVES COMMENT? « Beau, froid et menteur. C'est mon frère, il veut être parfait. Je sais qu'il cache quelque chose. J'ignore encore quoi. J'imagine que c'est sa sensibilité. Il l'a foutue dans une boîte quand on était enfants. » TU PENSES QUOI DES ESCLAVES? « Ils ne méritent pas tous le sort qui est le leur. Je pense sincèrement qu'avant de condamner un né-moldu à l'esclavage à vie, il faudrait lui offrir l'occasion de prouver ce qu'il vaut. A 12 ans, par exemple, faire passer des tests et offrir la liberté à ceux qui possèdent de véritables qualités intellectuelles. » T'EN PENSES QUOI DE LA RÉVOLTE D'IL Y A DOUZE ANS? « Je ne veux pas m'en souvenir. »TU CROIS QU'UN JOUR LE MONDE SERA PLUS JUSTE? « Je l'espère sincèrement, toutefois cela impliquerait la mort des miens. C'est ainsi qu'ont fonctionné les Révolutions Moldues. » ET SI LA GUERRE REPRENAIT? « Nous n'y échapperons pas, tôt ou tard. Les inégalités seront cependant toujours de ce monde. Si ça n'est pas le sang, ce sera l'argent. » SI TU POUVAIS DIRE UN TRUC, UN SEUL AU ROI CA SERAIT QUOI? « Que je l'aime. »
CARTE CHOCOGRENOUILLE

NOM PEYREDRAGON ♔ L'oppressante royauté. La fierté et les obligations, la dignité et le devoir. La sang et le sacrifice. PRÉNOM(S) EIRLYS ♔ Que l'on prononce Irlys, signifiant Perce-Neige. LÙTHIEN ♔ Que tu as hérité de ta mère, rattaché aux fleurs et à la bénédiction, entre autres. CINÀED ♔ Qui veut dire née du feu, un prénom masculin et te rattachant au dragon, alors même que tu es le corbeau de ta lignée. DATE DE NAISSANCE 25 DECEMBRE ♔  Des jumelles nées par ce jour d'une froideur extrême, elle est l'aînée, ce qui explique que son prénom porte la signification liée à la neige, à cette fleur capable d'éclore par de telles températures et qu'elle ait hérité d'une part de l'identité maternelle. LIEU DE NAISSANCE DEMEURE PEYREDRAGON ♔ Au château royal. On dit souvent que l'un des jumeaux à tendance à prévaloir sur l'autre durant une grossesse. Tu as volé un peu de vie à Isil. Plus qu'un peu, en fait, vu son état critique à la sortie. AGE 19 ANNEES ♔ Un temps pour penser au mariage. STATUT DE SANG ROYAL ♔ Osez seulement en douter. ALLÉGEANCES PEYREDRAGONS & COEUR EN REBELLION.

MAITRE/ESCLAVE LE/LA PLUS CHANCEUX/SES DE SA GENERATION ♔ Ton esclave n'a et n'aura jamais à se plaindre de tes traitements, mangeant à sa faim, jamais violenté et stimulé intellectuellement, ce en secret, toutefois. Tu fais parfois mine de lui faire des reproches pour qu'on ne suspecte pas la qualité de vie que tu aimerais sincèrement lui offrir. MAISON SERDAIGLE ♔ L'élite intellectuelle, n'est-ce pas ? ANNÉE SIXIEME ANNEE ♔ Du temps devant toi pour décrypter les projets de ton père. Du temps pour chercher le soutien de ton père si tant est que cela te révulse. BAGUETTE TILLEUL ARGENTE, PATTE D'ACROMENTULA ♔ Liée à la Voyance, d'une couleur remarquable, d'une brillante indéniable, belle et soigneusement entretenue, elle contient ce qui te ressemble : les caprices d'une patte d'acromentula. Elle a déjà lancé un sortilège seule, elle s'est révoltée les premiers temps. Et vous vous êtes adoptées, fines et impétueuses, mais assez futées pour former un duo redoutable. NIVEAU DE SORCELLERIE INDENIABLEMENT BON ♔ L'excellence est ta seule arme, ta seule manière d'avancer. L'excellence compense certaines de tes faiblesses alors tu fais tout pour briller par l'esprit à défaut d'être la Peyredragon la plus désirable. Tu laisses ce rôle à tes soeurs, tu préfères les livres, le silence et la solitude. EPOUVANTARD LA FOLIE ♔ Qu'elle représente parfaitement. L'Epouvantard prend la forme de ce qu'elle sera un jour si elle refuse de s'ouvrir à un homme, à la famille et à l'amour.

Solitaire distante observatrice secrète élégante mystérieuse protectrice tolérante ne refuse jamais d’aider, que ce soit les nobles, les sangs-purs, mêlés ou même les esclaves s’ils sont blessés ou trop malmenés est allergique à la citrouille mange principalement des fruits et des légumes est exigeante ne tolère absolument pas la bêtise ✗ ne se sépare quasiment jamais de son carnet à dessins porte un bracelet magique commandé par son père, censé la protéger de ses visions une chute il y a quelques semaines l’a fissuré se déconnecte donc parfois du monde, assaillie par l’avenir peut s’évanouir ou faire des crises totales de terreur seules Rozen ou Morrigan sont aptes à l’apaiser dans une telle situation reste assez maniaque du contrôle pour autant est féministe et féminine jusqu’au bout des ongles se trouve pourtant d’une grande banalité ne croit pas en l’amour ne s’imagine ni en couple, ni avec des enfants possède mini-dragon, type Opaloeil des antipodes, prénommé Daeva essemble beaucoup à sa mère peut se montrer d’un aplomb déconcertants son sarcasme peut déstabiliser est assez cérébrale, ne comprend pas certains excès humains
CITATION A METTRE ICI
Pseudo
prénom : M. / Pixie dust / Wicked Witch. âge : 21 ans. comment avez vous connu bloody hell ? Par la Méchante Reine <3. présence : 5/7 minimum, normalement. des commentaires sur le forum ? Cey beaaaaaaau *_* avatar : Amanda Seyfried. autre chose ? tu veux un parrain, une marraine ? Tsss, j'suis d'jà chez moi ici =>.
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Eirlys Peyredragon
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I REMEMBER HER ♱ I know you, I walked with you once upon a dream, I know you, that look in your eyes is so familiar a gleam and I know it's true that visions are seldom all they seem but if I know you, I know what you'll do.
EIRLYS + « The crow. » Aurora


ϟ ÂGE : 19 ans.
ϟ CURSUS : 6ème année, Serdaigle.
ϟ ALLÉGEANCE : Ambigüe, du coeur à la raison.
ϟ BUT : Résister ou mourir.
ϟ EPOUVANTARD : Elle-même, folle à lier.
ϟ PATRONUS : Une corneille.
ϟ MIROIR DU RISED : La liberté, la paix.


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MessageSujet: Re: EIRLYS + « The crow. » EIRLYS + « The crow. » EmptyMer 13 Aoû - 23:11

Once upon a midnight dreary,
while I pondered, weak and weary. Over many a quaint and curious volume of forgotten lore.

Le corbeau s’envole, ses ailes de jais battant l’air et son chant lugubre arrachant au corps frêle et désorienté un frisson d’horreur. Le dragon souffre et la silhouette auréolée de cheveux d’or laisse échapper un dernier souffle. Dans les yeux bleus de l’oiseau meurt le bonheur. Posé près de la reine à la beauté sans pareille, il se couche, veilleur de mort, passeur d’outre-tombe.
vision n°1, première page du carnet à dessins.

Tes yeux bleus fixent la tombe. Cela fait des semaines que rien ne sort d’entre tes lèvres, des semaines que personne ne parvient à t’arracher un mot. La reine à la beauté sans pareille est partie, elle t’a laissée dans ce monde cruel, sans pitié, sans même se retourner. La reine est partie, remplacée par l’Hydre impitoyable et vaniteuse. As-tu encore une raison d’exister, d’avancer ? Tu n’es que l’énième fille du roi, sans plus de valeur qu’un pion sur l’échiquier politique qu’est la vie. Tu n’es pas l’aînée, pas la cadette, aucunement l’héritière, pas plus que la favorite. Juste l’enfant silencieuse au regard digne des plus profonds océans. Ton coeur s’y reflète, baigné de mélancolie, de tristesse. Le peuple est en deuil de son adorée quand toi tu es en deuil de ta mère. Tout autant que de ton père. Cet homme autrefois bon semble avoir confié son âme à la mégère au cheveux d’ébène. Il a laissé sa tendresse aux oubliettes, enterrée avec son épouse. Tu l’as regardé s’éloigner de vous sans protester. Comment aurais-tu fais ? Tu ne parles pas, mais tu sais. Quand tes silences sont plus éloquents que de longs discours, ta jumelle, Isil, est aussi éclatante qu’une pleine lune dans l’obscurité nocturne. Elle veut plaire, tu préfères te taire. On t’a nommé Eirlys, Perce-Neige en Gallois, on t’a donné l’identité de cette fleur capable de pousser en hiver, de fleurir malgré la glace. Tu es une Peyredragon et tu te dois de survivre à tout, pour la mémoire de ta mère, pour la fierté de ta lignée, pour le bien de cette famille qui est la tienne. Tu es la fleur des neiges, l’enfant bénie, née du feu - c’est du moins ce que ton identité signifie. Que tu le sois vraiment, tu en doutes. La mort rôde autour des visions qui frôlent ton esprit, détruisent ton âme. Tu as laissé ton enfance en été.

…*…

CHAPTER ONE.
« Toutes les histoires commencent pareil, rien de nouveau sous la lune. Pour qu’une étoile s’éteigne, il faut qu’une autre s’allume. (…) Et puis doucement, sans le vouloir, on passe du coeur à la mémoire. »
- Roméo & Juliette.
« Cela pourrait causer votre perte, père. » Si jeune et un aplomb angoissant. Nul ne s’adresse ainsi au Roi, nul ne le met ainsi en garde, nul n’oserait remettre en doute ses choix, ses décisions, les besoins du royaume. Et toi, jeune fille silencieuse, tu n’ouvre ta bouche rosée que pour ces présages funestes. Aux premières heures de l’apparition de ton étrange faculté à prévoir les drames, Smaug Peyredragon craint que tu ne sois un de ces Cerbères, de ces sorciers maudits, aptes à prévoir une mort imminente ; par chance, tu te révélais capable d’entrevoir des incidents mineurs, des broutilles, entre deux prédictions de tragédies. Tu avais hérité du don de voyance de Lùthien, ta mère, ta très chère mère. Moins stable, toutefois, tu oscillais entre les énigmes imagées et les flash trop nets, trop réels, trop brusques. Sans doute cela créa-t-il réellement l’écart qui t’opposa à ta belle-mère, l’Hydre de tes cauchemars, l’Hydre qui mis le grappin sur le fier dragon royal. On ne dit pas ces choses-la au souverain, c’est pourtant par le calme qu’il répondait à tes avertissements, peut-être conscient que tu es encore incapable de retenir le flot des vérités potentielles qui se glissent dans ton regard clair. Tu es princesse, tu es corbeau messager de malheur mais tu es surtout sa fille, celle qui, malgré sa dureté, voit au-delà du mur de froideur érigé autour de son coeur.

« Rozen.. je n’arrive pas à voir.. » Elle a toujours été protectrice avec toi, la belle esclave. Elle a fait office de mère pour toi, enfant meurtrie, pauvre petite perdue qui ne comprenait plus. Tes visions désordonnées t’assaillaient avec une violence nouvelle, courbant ton corps délicat sous le poids magique, sous les versions inlassablement changées de l’avenir. Rozen appartenait à ton frère mais elle était toujours là quand tu n’étais plus capable de supporter cela seule. Peu avant le décès de la reine, déclencheur de ton don, tu avais été séparée d’Isil, pour son bien, parce que tu devenais violente dans tes terreurs nocturnes, débitant des paroles incohérentes, angoissées, effrayantes. On t’a cru folle mais toi, tu savais juste l’indicible. Isil n’a pas compris cette nouvelle distance, se sentant abandonnée quand tu te réfugiais entre les bras de la douce esclave au coeur de lionne. Et elle demeurait lorsque tu tentais de comprendre les symboles animaliers qui t’apparaissaient. Jeune, tu ne voyais jamais rien sous une forme véritable, humaine, tout était images et énigmes. « Ca n’a pas de sens.. » Merlin savait pourtant combien cela en avait, malgré tes craintes, tes blocages.

CHAPTER TWO.
« Un peu fragile, plus trop docile, elle se laisse aller plus bas sans même savoir ce qu’elle a, le mal dans sa tête, la folie la guette. Blottie au fond de ses draps, il lui manque un je-ne-sais-quoi. Quelqu’un appelle le docteur, qu’on me délivre de là, je délire, je me meurs. »
- Dracula, l’amour plus fort que la mort.

« Isil ! » Le cri t’a échappé tandis que tu glissais dans les escaliers. La chute, si rude, pris fin en bas des escaliers froids du château. Personne ne compris jamais ce qui t’avait poussée à courir de la sorte, loupant une marche à la volée. Ca n’était pas le premier accident mais celui-ci aurait pu te rompre le cou. Si ta soeur avait frôlé la mort à la naissance, nouvelle-née fragile à laquelle tu semblais avoir tout pris, tu t’avérais frêle sur la durée. Tu étais un danger pour toi-même quand la peur prenait le dessus, quand tu désirais éviter un problème à ta jumelle, envers laquelle tu te montrais protectrice, tout en marquant une froide distance quand tu te trouvais en pleine possession de tes moyens. Le choc fut si brutal que tu ne t’en relevas pas, tes cheveux blonds étalés autour de ton doux visage sans expression. Les semaines suivant l’incident, tu n’ouvris les yeux qu’avec difficulté, à peine consciente du monde qui t’entourait, et le peu de mots que tu consentais à exprimaient n’avaient pas de sens. La folie, tous craignirent que tu deviennes folle. Un bracelet magique fut confectionné puis attaché à ton poignet ; les délires finirent par s’éteindre, les crises disparaître. Tu étais libérée de ta propre malédiction, de cette aptitude qui te pourrissait la vie.

Tout repris un cours normal, bien que tu en demeurais changée. Soudainement plus froide que tu ne l’étais, tu te révélais non seulement moins fragile mais un tant soit peu plus affirmée. Ton père en fut très certainement ravi, ta belle-mère n’eut plus à se plaindre de ta folie latente et ta fratrie se vit enfin offrir l’occasion d’avoir une conversation normale en ta présence, sans parole de mauvais augure. Un petit monde idyllique. Tes sourires furent accordés de façon plus politique et ta franchise se plia au protocole. Un brin mordante, sarcastique, tu savais désormais glisser les pires horreurs sous couvert d’une élégante semi-flatterie, enrobées d’un acide presque tendre au lieu de lâcher la vérité crue, toute nue.

CHAPTER THREE.
« Rien ne vaut le prix d'un homme, ne tisse pas ta couronne dans le fil qui nous tient. Le cri de ma naissance valait le tiens. Fixe, pourquoi ce regard fixe ? L'esprit sans garde fou, on se perd dans les rixes, des règles que l'on fixe. »
- 1789, Les amants de la Bastille.
« Mh. Ce pourrait être Gryffondor… il y a du courage, un grand désir de protéger les siens.. » C’était vrai. Tu aurais été capable de te jeter sous les roues d’une de ces choses moldues pour Isil ou ta plus jeune soeur. Tu tuerais pour tes cadettes, quel qu’en soit le prix. « Mais il y a aussi un grand désir d’érudition en vous. Une intarissable soif de savoir. Une volonté de contrôle importante. Pour la créativité et l’intellect, ce sera donc Serdaigle. » Tu serais donc bleue. Tu serais donc jeune savante ou artiste. Ton don t’avait ouvert et fermé l’esprit à la fois, t’obligeant à une maîtrise parfaite de toi-même, le bracelet attaché à ton poignet t’assurant une certaine paix pour les études à venir. Tu n’étais plus si terrible même si l’hésitation lors de la répartition indiquait Ô combien la balance entre tes extrêmes pourrait vite valser sous le poids d’un naturel galopant. Le carnet à dessins qui ne te quittait jamais était le témoin de ton petit côté artiste. Tu gardais tant de ta mère malgré cette sorte d’amertume qui t’était ancrée, gravée au coeur depuis sa perte. Si tu n’étais pas forcément facile à vivre, tu savais te faire aimer, peut-être parce que tu restais accessible. Nul ne pouvait reprocher à la princesse que tu étais un refus ou l’égoïsme. La distance que tu mettais entre toi et le monde ne t’empêchait pas d’écouter les doléances, tu demeures une personne arrangeante, apte à faire le bien malgré les apparences. 

Il y a toutefois un revers à ce caractère : tu n’acceptes pas l’esclavage. Plus les années passent, plus tu t’interroges sur ce qui a poussé le monde à devenir ce cauchemar. Certes, les moldus restent inférieurs et leurs enfants dotés de magie ne vous égaleront pas, est-ce une raison pour les violenter ? En vérité, tu portes un regard très négatif sur la violence. Petite, tu t’étais mise en travers de la route d’une punition destinée à un esclave de la famille, ta punition fut exemplaire. Tu sais que ton père ne l’auras pas oublié. Smaug Peyredragon n’oublie jamais rien. Pas plus qu’Endymion. Ton terrible aîné au regard de glace, au coeur que tu connais plus tendre qu’il ne voudra bien l’avouer.


CHAPTER FOUR.
« Mais d’égale à égale, je cache telle un trésor, la peine qui me dévore. Tenir tête aux hommes, casser leur axiomes, après les litanies, ces années d’infamie, où nos tristesses font nos faiblesses. »
- Mistinguett, reine des années folles.
« Eirlys ! » La douleur te brûle les côtes. Tu ne te souviens pas de ce qu’il s’est passé, de ce qui a provoqué cette chute. Une bousculade ou une bagarre alentours. Les détails sont flous et les escaliers n’ont pas été tendre. Tu crois te souvenir qu’il s’agissait d’une rixe entre un sang-pur et un sang-mêlé, les détails sont flous, seule la douleur compte. Elle vrille ton esprit, te coupe la respiration. Et tu sombres, encore. Le bracelet s’est fissuré contre l’une des marches, rompant le garde-fou de tes visions. Tout t’est revenu comme un intarissable fleuve trop longtemps emprisonné dans l’étreinte d’une digue. La lionne à la couronne d’or t’est apparue pour la première fois il y a quelques semaines. Vite remise sur pieds, il a cependant fallut veiller à ce que tu retrouves un minimum de contrôle, que tu t’habitues à nouveau à recevoir les messages de l’avenir. Les flash violents, les énigmes, les vérités que tu voudrais ignorer. Il n’y a que Rozen, pour t’aider. Tu sais qu’Isil t’en voudra, tu étais redevenue sa soeur, sa jumelle, sa confidente, et tu l’abandonnes à nouveau, la sacrifie sur l’autel de son propre bien. Et ton père, il sera déçu.. tant déçu.. aucun homme ne voudra jamais de la Peyredragon aux sombres présages de la corneille.

Être une femme, cependant, ne t’autorise pas à être faible. Tu as des atouts non négligeables malgré certaines faiblesses indéniables : non seulement tu es douée en magie, apte à prédire les catastrophes mais jamais ton intuition ne te trompe, seulement tu te brises comme du verre lorsque personne n’est là pour calmer les crises. On ne prophétise pas sans douleur. Si tu n’es pas assez bien pour qu’un homme puisse t’aimer, tu estimes valoir un peu plus qu’une simple enchère. Le Savoir devient ton seul amant. La Connaissance ton seul penchant. La Cause féminine une unique accroche. Pourtant tu n’es pas liée aux Flamels. Ce sont les Morganes qui ont ton amitié, qui ont le secret de tes mots. Et Morrigan, que tu vois comme un modèle.
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