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La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA

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Zascha Novasevic
IN A COAT OF GOLD OR A COAT OF RED
A LION STILL HAS CLAWS
Zascha Novasevic

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La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA 258864tumblrinlinen7462ppw3y1s3d44o

❄ That look you give that guy I wanna see looking right at me, if I could be that guy instead of me I'll never let you down


ϟ ÂGE : vingt-et-un ans
ϟ CURSUS : politique et justice du Royaume
ϟ ALLÉGEANCE : aux Romanova
ϟ BUT : pas prês d'assumer
ϟ EPOUVANTARD : un violent orage
ϟ PATRONUS : une roussette de Malaisie
ϟ MIROIR DU RISED : mon enfance


LOVE IS A REVOLUTION
RELATIONS:
JOURNAL INTIME:
MessageSujet: La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA EmptyJeu 7 Aoû - 22:45


La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA Tumblr_mnihurviW71sofi46o1_500

Un couloir sombre. Des portes partout autour de moi. Je cherchais quelque chose mais je ne savais plus trop quoi. J’avais dû oublier dans ma torpeur. Les flammes incandescentes de bougies flottant dans les airs apparurent soudain, puis s’éteignirent presque instantanément, dans un souffle. Cela se produisit à plusieurs reprises. L’angoisse me prit au ventre, enserra mon estomac dans son étau. J’avais le cœur au bord des lèvres et l’impression d’être un enfant apeuré par le feu brûlant et sa lumière vive qui projetait des ombres inquiétantes sur les murs de pierres. Mon rêve était muet, sans aucun son pour l’animer. Jusqu’à ce qu’un coup de tonnerre vienne m’arracher douloureusement à un sommeil déjà précaire. Mes yeux se portèrent directement à la fenêtre dont les rideaux n’avaient pas été tirés et s’agrandirent de terreur tandis qu’un éclair striait le ciel plus noir que le néant. Issaï était déjà parti, me laissant affronter seul ma pire phobie. Il était le seul au courant. Depuis mon entrée  à Poudlard, la météo s’était montrée clémente avec mes nerfs, les orages s’étaient avérés rares et brefs, de ce fait personne d’autre ne fut mis – par défaut ou par accident – dans la confidence. Malheureusement, cela ne pouvait durer éternellement. Les sourcils inquiets, je scrutai le lit voisin dans l’espoir de distinguer la silhouette de mon camarade de chambrée, mais ce foutu lit était désespérément vide. Il était encore tôt. Ayant appris dans la matinée qu’un orage se déclarerait au crépuscule, j’avais pris mes dispositions et avait rejoint ma chambre dès que les nuages avaient commencé à s’agglutiner au-dessus de l’école. J’avais nourri le secret espoir de dormir paisiblement le temps que la tempête cesse, mais au lieu de cela la panique m’envahit dès que mes paupières furent closes – se reflétant dans mes songes – et un désagréable sursaut me ramena à un parfait état de conscience. Je m’assis sur le matelas, haletant, ne me rappelant plus très bien comment il fallait faire pour respirer, cherchant du regard un quelconque réconfort qui n’arriva pas.

Après trois grondements sourds supplémentaires qui me glacèrent le sang, je décidai que je ferais mieux d’aller trouver mon esclave, le seul à Poudlard à connaitre ma peur invétérée des orages. Je détestais évidemment en parler et j’avais passé plusieurs années à dormir sous mon lit lors des nuits de tempête à Durmstrang avant d’acquérir Issaï à qui je faisais confiance, contrairement au précédent servant qui m’espionnait pour le compte de mon père. Enfant, c’était ma mère qui me consolait. Elle n’attendait jamais que je l’appelle et venait me rassurer dès que le ciel s’obscurcissait. Cette phobie demeurait inexpliquée mais elle me hantait déjà quand j’étais bébé, à pleurer au moindre son inquiétant et flash lumineux. Kieren savait aussi. Il avait essuyé mes larmes des millions de fois. Je me souvenais parfaitement du pouvoir apaisant que possédaient ses bras une fois passés autour de mon cou. Je me demandai s’il se le rappellerait, si entendre le tonnerre et voir étinceler les éclairs raviveraient des souvenirs enfouis. Je ne pris que deux secondes pour comprendre que mes pensées étaient stupides. Je quittai ma chambre vêtu des premiers habits qui m’étaient tombés sous la main, c’est-à-dire une partie de mon uniforme mélangée à d’autres affaires qui pouvaient tout aussi bien être les miennes que celles de mon compagnon de dortoir. Je me fichais de paraître négligé, à vrai dire, mon unique souci était de m’éloigner le plus rapidement possible des fenêtres qui constituaient la source majeure de mes craintes. Mes pas chancelants me guidèrent n’importe comment car j’étais trop occupé à observer les murs pour éviter de jeter des regards à travers les vitres et que mon corps se crispait tout entier à chaque rugissement émis par le ciel. Je sentais que j’allais défaillir, m’évanouir, faire une syncope, quelque chose pour échapper à ce cauchemar. La crise d’angoisse prenait de l’ampleur, s’attaquait à mes poumons, m’empêchait de respirer correctement. J’étais au bord des larmes. Il valait mieux que je me cache dans un coin et que j’attende que ça passe. Je choisis de me réfugier dans la première salle qui se présenterait. Ce fut la roseraie. Mauvais plan. Beaucoup trop de fenêtres. Mais je n’avais plus la force d’avancer, mon souffle était trop court. Je m’assis au milieu des plantes, me recroquevillant alors que je massacrais une rose qui avait eu le malheur de rencontrer mes doigts. Je déchirai ses pétales un à un, les malaxai longuement en espérant que cela détournerait mon attention, mais je me repliais un peu plus sur moi-même à chaque bruit sourd. « Fsié haracho… » Tout va bien. Je me le répétai longuement, comme si j’essayais de me convaincre. Persuadé, de façon très surréaliste, que cela m’aiderait à vaincre ma peur, je me mis à mâcher consciencieusement les pétales d’une seconde rose ayant échoué entre mes mains. C’était amer et répugnant, mais je ne les recrachai pas. Les genoux contre le torse entourés par mes bras, le menton posé sur le socle de mes rotules et les yeux fermés de toutes mes forces, je tentai de me remémorer les douces paroles de réconfort que Kieren murmurait autrefois à mon oreille.
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Kieren Hawk
YOU MAY HAVE YOUR SWORD
BUT I HAVE MY BOOKS
Kieren Hawk

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KIESCHA ☆ and you found all the footprints that i left in the lawn, when i spied on you every night. and i wish there was a secret that you said in your sleep, just a word that i could keep.

La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA 1407951005-tumblr-mq1drfu4ti1suy4rfo3-500


ϟ ÂGE : vingt-et-un ans
ϟ CURSUS : sciences magiques
ϟ ALLÉGEANCE : les ravenclaw
ϟ BUT : une douce odeur de myosotis, un accent russe et des pupilles bleues envoûtantes.
ϟ EPOUVANTARD : une forme sur le sol, un corps sans vie, sans visage.
ϟ PATRONUS : un phenix
ϟ MIROIR DU RISED : un manoir majestueux surplombant un élevage de dragons impressionnant, et bordé d'un discret champ de myosotis...


LOVE IS A REVOLUTION
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MessageSujet: Re: La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA EmptyJeu 14 Aoû - 2:39

La haine, c'est l'hiver du coeur
Zascha Novasevic & Kieren Hawk


I Need Some Sleep by Eels on Grooveshark
   
Tout avait pourtant si bien commencé. J’étais sorti sous ma forme animale afin de me balader tranquillement dans la forêt, ne sachant pas que la météo du jour ne serait pas en ma faveur. Que voulez-vous, je n’étais pas du genre à parler de la pluie et du beau temps avec mes camarades. Sinon, peut-être que j’aurais su que ce n'était pas la soirée idéale pour sortir prendre l'air.
Les premières gouttes, discrètes et fraîches, étaient passées inaperçues, se perdant dans la densité de ma fourrure. Intrépide, j’avais continué à courir après un lapin, juste pour me défouler, sans réelle intention de chasser. Pas ce soir-là du moins. Mais plus je m'enfonçais dans la forêt et plus la pluie s'intensifiait, traversant l'épaisse frondaison pour s'abattre sur ses occupants. Protégé par mes poils, je ne ressentis pas immédiatement la morsure froide de l'eau. Mais l'hiver était encore loin et mon beau panache blanc était encore léger et grisonnant. Bientôt, je me retrouvais trempé jusqu'aux os et la balade se transforma en véritable épreuve, malmenant mes sens, alors que je peinais à retrouver la direction du château. De gros nuages étaient venus masquer la clarté de la lune, me plongeant dans une obscurité tenace, tandis que la pluie m’empêchait d’utiliser mon odorat. Pourtant, j’avançai à grande vitesse, me fiant à mon instinct et à mes souvenirs, si bien qu’il ne me fallut pas plus d’une demi-heure pour débouler dans le parc de l’école. Sans m’arrêter, je traversai l’immense pelouse, jusqu’à l’entrée du château, alors que les premiers éclairs déchiraient le ciel dans un grondement fracassant. Reprenant discrètement ma forme humaine pour en ouvrir la porte, je me glissai ensuite dans le hall sous ma forme animale afin de ne pas me faire surprendre à roder ici en pleine nuit. Tant que je resterais mouillé, il serait évident que j’avais été faire un tour à l’extérieur. Ce qui m’attirerait inévitablement des ennuis.

Avant de remonter dans mon dortoir, je devais donc trouver un endroit où me cacher jusqu’à ce que mes vêtements et mes cheveux aient complètement séché. Et a priori personne ne s’amusait jamais à regarder si un élève ne se cachait pas au milieu des milliers de roses qui poussaient dans la roseraie. Pour être honnête, j’avais même déjà essayé. Après tout, ce n’était pas ma première sortie nocturne qui se terminait de façon imprévue, même si la dernière fois, c’était bien plus… douloureux. Depuis, je ne m’aventurais plus à l’ouest de la forêt…  Au moins, ce soir-là,  je n’étais pas blessé. Et cet orage avait un avantage plutôt inattendu. Ses éclairs étaient si assourdissants qu’ils couvraient le son de mes pas qui aurait sans aucun doute résonné dans les couloirs de Poudlard. Encore une fois, bloqué devant une porte, je me retrouvai contraint de reprendre ma forme humaine. Une fois derrière, je serais à l’abri jusqu’à ce que je puisse retourner dans ma chambre. Cependant, il y avait bien une chose que je n’avais pas envisagée, à cause de l’heure tardive sans doute… Et lorsque j’ouvris la porte, pénétrant d’un pas rapide dans la roseraie, illuminée par les éclairs, je me retrouvai face à une silhouette bien trop familière… « Qu’est-ce que tu fous là encore ?! » Je me trouvai face à un Zascha traumatisé par l’orage, qui mastiquait quelque chose… qui ressemblait étrangement à des pétales de roses. Surpris, je le dévisageai ne parvenant pas à savoir s’il était sous l’emprise d’un sort ou s’il avait perdu le peu d’intelligence qu’il lui restait. « Tu passes tes nuits dans les lieux où j’aime me réfugier juste pour me hanter ou est-ce que je suis simplement maudit sur cinq générations depuis que j’ai malencontreusement renversé du jus de citrouille sur la statue de Nicolas Flammel ? »

Bien sûr, je savais qu’il était terrifié par les orages. Il l’avait toujours été. Et autrefois, je me précipitais pour le rejoindre dès que le tonnerre se mettait à gronder, afin de le serrer dans mes bras. Depuis qu’il était parti, chaque nuit d’orage, j’avais été hanté par le souvenir de son corps, tremblant contre le mien. « Depuis quand tu observes les orages à travers d’immenses vitres ? » Ce n’était pas une vraie question. Je savais pertinemment qu’il s’était retrouvé dans cette pièce sans le vouloir. Jamais il ne se serait exposé sciemment à sa phobie. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de me montrer sarcastique. A défaut de pouvoir être aussi méprisant que je l’aurais voulu. Je n’avais rien oublié des paroles venimeuses qu’il m’avait adressées lors de notre seule et unique discussion après neuf ans de silence. Et je n’avais rien trouvé de plus efficace pour me retenir de m’agenouiller à ses côtés pour le serrer dans mes bras. Je ne voulais pas le consoler. Je ne pouvais pas. Parce qu’il n’était plus rien pour moi à présent, et je devais tourner la page, refermer la plaie béante qu’il avait laissé derrière lui. A présent, j’avais eu les réponses à mes questions et je devais accepter qu’il ne serait jamais plus celui que j’avais connu. Et sa peur perpétuelle des orages ne devait pas me faire oublier les mots qu’il m’avait craché au visage. Même si une part de moi réagissait instinctivement à sa vue et me poussait à agir comme je l’aurais fait autrefois. Heureusement, je luttais de toutes mes forces pour l’étouffer, la faire taire. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’autre que cette rancœur froide qui me nouait l’estomac.  

   
« Here by my side, an angel. Here by my side, the devil. Never turn your back on me. Never turn your back on me, again » ► MATTHEW GOOD
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MessageSujet: Re: La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA EmptyVen 15 Aoû - 18:20


La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA Tumblr_mnihurviW71sofi46o1_500

Je ne perçus qu’à peine les pas qui se rapprochaient derrière la porte, continuant à mâchonner les pétales de rose avec la détermination d’un autiste. Je sursautai pour la énième fois lorsque la porte s’ouvrit et que quelqu’un avança vers moi. Je ne levai même pas les yeux, qui étaient d’ailleurs toujours fermés avec force. Je ne pouvais même plus réfléchir, ni même me demander si j’allais tomber sur un professeur qui me sermonnerait ou sur un élève qui se moquerait de moi ou m’inquiéter que quelqu’un découvre mon secret. Mon cerveau était paralysé par l’angoisse, de même que tout mon corps excepté mes mâchoires qui broyaient cette pauvre rose au goût immonde en bouche. La peur me transformait en mouton. « Qu’est-ce que tu fous là encore ?! » Un léger sourire de reconnaissance anima mes lèves. C’était la bonne voix, plus mature cependant, celle qui me remontait le moral dans mes lointains souvenirs. Je mis de longues secondes à réaliser que ces paroles n’étaient pas celles de réconfort que j’attendais et encore une éternité à comprendre que Kieren était, en vérité, juste devant moi. Ce que je pouvais être con. « Tu passes tes nuits dans les lieux où j’aime me réfugier juste pour me hanter ou est-ce que je suis simplement maudit sur cinq générations depuis que j’ai malencontreusement renversé du jus de citrouille sur la statue de Nicolas Flammel ? » J’ouvris un œil puis l’autre, ma vision vint confirmer mes impressions. Mon sourire s’était évanoui et je ne lui fis pas l’affront de rire à sa plaisanterie. Était-ce au moins une plaisanterie ? Dans cet état, je n’étais pas apte à déceler le sarcasme. Le génie idiot qui avait décidé de répondre à mon souhait s’était royalement planté. Ce n’était pas ce Ren-là que je voulais, mais celui qui m’avait rassuré durant les nuits orageuses et qui m’aimait. Enfin. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même s’il me haïssait. « Depuis quand tu observes les orages à travers d’immenses vitres ? » Je grimaçai avant de replier un peu plus mes jambes contre moi et de cacher mon visage entre mes genoux en entendant un nouveau coup de tonnerre. Je tremblai de tout mon corps, mon souffle s’échappant une nouvelle fois.

D’une main mal assurée, je retirai les miettes de pétales de ma bouche puisqu’elles ne servaient qu’à obstruer un peu plus ma respiration déjà défectueuse. Je me concentrai surtout pour ne pas pleurer, bien que mes yeux étaient affreusement humides et menaçaient de déborder à tout instant. Je n’avais pas vraiment le courage d’avoir de la répartie ou de me montrer méchant. Même si son dédain envers moi me blessait, je ne pouvais pas décemment le blâmer pour ça, n’est-ce pas ? « Laisse-moi tranquille. » J’avais murmuré ça sans aucune conviction, d’une voix tremblante, comme si j’avais voulu dire tout autre chose, du genre Je suis désolé j’ai besoin de tes bras autour de moi et de ta voix à mes oreilles tu m’as terriblement manqué. Légèrement apaisé, profitant du court laps de temps entre le tonnerre et l’éclair, je relevai la tête pour le regarder en détails, comme si je n’avais absolument rien dit. « Tu es mouil… » Je m’interrompis brusquement, surpris par le flash, avant de lâcher d’une traite : « Ton visage… Ta petite amie se prend pour une tigresse ? »  La lumière brève et crue projetée par l’éclair m’avait permis d’entrapercevoir les griffures en travers de sa peau, sur sa joue. Faire de l’humour dans cette situation s’avérait particulièrement compliqué pour moi et mon ton n’était pas trop en adéquation avec les mots. Je me recroquevillai à nouveau, en plein malaise, grelottant sans avoir froid. A quoi étais-je en train de jouer ? J’avais été si cruel avec lui, comment pouvais-je le taquiner de la sorte ? La peur me rendait bizarre. « Ren… écoute, je… » Je balbutiai. Tout devenait épouvantablement difficile quand je me retrouvais face à un orage, aussi bien de parler que de bouger. « Je ne veux pas que t-tu penses que… c’est à cause d-de l’orage et tout… » Un grondement plus intense que précédemment m’arracha un glapissement. « Yebatsya sratsya. » Mon cœur s’affolait, prêt à exploser dans ma cage thoracique. J’étais tellement impuissant, je ne pouvais qu’espérer que cela cesse, sans rien pouvoir faire d’autre que de jeter sur Kieren des regards terrifiés qui le suppliaient de faire quelque chose pour arrêter l’orage. Je pris une grande bouffée d’air avant de poser mon regard paniqué sur lui. « Je ne pensais pas ce que je t’ai dit l’autre jour… J’étais en colère. Pas contre toi. Je suis un idiot, excuse-moi… »
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MessageSujet: Re: La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA EmptyLun 1 Sep - 23:05

La haine, c'est l'hiver du coeur
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Les éclairs illuminaient la roseraie, projetant des ombres menaçantes tout autour de nous, dans un grondement fracassant. Zascha semblait terrorisé... Je ne l'avais jamais vu dans un tel état. Bien sûr, il avait toujours été effrayé par les orages, mais lorsque nous étions enfants, je l'entourais de mes bras, le serrant contre mon torse pour le protéger à l'aide de mots que je voulais apaisants. C'était donc la première fois que je le voyais céder à la panique de cette manière. Recroquevillé sur le sol, il avait ramené ses genoux contre son torse alors qu'il cachait son visage, sûrement autant pour échapper aux éclairs que pour me dissimuler sa manie effrayante de mâcher des pétales de roses. Il avait complètement perdu la tête... Un nouvel éclair, suivi de son grondement menaçant le fit trembler comme une feuille et, malgré moi, je ne pouvais m'empêcher de revoir cet enfant qu'il avait été, auquel je tenais temps... Ce besoin de le protéger était toujours là, enfoui en moi. Mais je le repoussais, refusant d'y céder. Parce qu'il n'était plus celui que j'avais aimé, et je refusais de lui pardonner ce qu'il avait pu faire et dire, tout ce qui avait détruit notre lien si spécial.
Comme s'il réalisait enfin l'absurdité de sa réaction, il retira finalement les pétales de sa bouche. Mais ça ne voulait absolument pas dire qu'il allait mieux. Je n'étais pas dupe, je pouvais voir les larmes qui s'amassaient dans ses yeux, menaçant de se libérer à tout moment... Pourtant, il ne chercha même pas à me demander de l'aide. Bien au contraire. « Laisse-moi tranquille. » Je n’y croyais pas une seconde. Personne n’aurait voulu se retrouver seul dans un tel état. Même s’il semblait me détester après toutes ces années. Et j’aurais aimé dire que je le haïssais tout autant. Mais en réalité, c’était bien plus compliqué que ça… Entre deux éclairs, je remarquai son regard sur moi. Pourquoi est-ce qu’il m’épiait de cette façon ? Comme s’il ne m’avait jamais vu auparavant… « Tu es mouil… » Un éclair le coupa brusquement dans son élan, et sa phrase pris soudain une toute autre tournure. « Ton visage… Ta petite amie se prend pour une tigresse ? » Bien sûr, je savais qu’il faisait allusion aux griffures qui sillonnaient ma joue depuis que j’avais osé m’interposer entre Morrigan Ravenclaw et Mikhael. Quelques marques sans gravité qui avaient permis à mon ami d’échapper au doloris qu’elle lui infligeait. Ce n’était pas cher payé. Mais ce qui me dérangeait c’est qu’il soit devenu si étranger à ma vie qu’il s’imagine que je pouvais avoir une petite amie. Contrairement à lui sans doute, je n’avais jamais désiré le corps d’une femme, mais pour le savoir il aurait fallu qu’il soit toujours mon meilleur ami. Et il avait perdu ce droit le jour où il avait commencé à me trahir.

Son trait d’humour m’avait rendu bien plus amer encore. Parce que je le trouvais déplacé… Après tout ce qu’il avait osé me dire, il venait me taquiner à propos de ma vie privée comme s’il était familier avec mon intimité. Or ce ne serait jamais plus le cas. C’était son choix et s’il le regrettait à présent, ce n’était plus mon problème. Il pouvait trembler comme une feuille, recroquevillé sur le sol, je ne bougerais pas d’un millimètre. Pourtant, malgré tout ce qu’il avait pu dire et faire, ce spectacle m’était insupportable… Ses réactions ressemblaient tellement à celles du Zascha tremblottant que je serrais dans mes bras autrefois. Mais ce n’était qu’une illusion. Le fait qu’il ait toujours une peur panique des orages ne voulait pas dire qu’il était resté le même. Loin de là… « Ren… écoute, je… » La peur le faisait balbutier comme un enfant. « Je ne veux pas que t-tu penses que… c’est à cause d-de l’orage et tout… » Encore une fois, l’orage le stoppa net et un glapissement apeuré s’échappa de ses lèvres alors qu’il jurait dans sa satané langue maternelle. « Yebatsya sratsya. » Ne comprenant rien, je m’apprêtais à repartir, las de supporter ses sautes d’humeur, ses remarques acerbes et tous les souvenirs qu’il faisait remonter à la surface. C’était bien plus douloureux que je ne voulais bien l’admettre et je n’étais pas aussi détaché que je ne voulais bien le laisser croire… Ses regards terrifiés réveillaient des instincts que j’aurais voulu taire, des sentiments que j’avais enfoui depuis des années, enterrés avec tout ce qui pouvait me rappeler son existence et notre passé commun. Mais tout ça, ce n’était que des chimères, dont je m’étais bercé pour avancer, laissant la blessure à vif et douloureuse. « Je ne pensais pas ce que je t’ai dit l’autre jour… J’étais en colère. Pas contre toi. Je suis un idiot, excuse-moi… » Il avait de quoi s’excuser, en effet. Il avait été odieux, et tout ce qu’il pourrait me dire à présent pour s’excuser pourrait me paraître bien fade à côté du mal qu’il m’avait infligé. Qu’est-ce qu’il avait bien pu imaginer ? Que j’allais accepter ses excuses, lui faire de nouveau confiance et veiller sur lui ? Plutôt crever.

« C’est facile à dire, dans un moment comme celui-ci où tu es effrayé… où tu te souviens que tu as besoin de moi… »  Mon visage restait fermé. Je n’étais  pas prêt à pardonner, surtout pas aussi facilement. Il ne suffisait pas de s’excuser dans un moment de détresse pour que les choses soient soudainement effacées. Il n’avait qu’à assumer ses actes pour une fois et oublier que tout lui était dû. Parce qu'avec moi, ça ne serait plus jamais le cas. J'étais excédé par ses airs de petit noble trop gâté, qui croyait être le seul à avoir souffert. Je n'avais plus envie de jouer selon ses règles. Il avait mené le jeu pendant bien trop longtemps et à présent qu'il était obligé de me côtoyer à nouveau, il se souvenait de mon existence. S'il croyait que c'était suffisant, c'était bien mal me connaître... « Je n’ai plus confiance en toi ! Tu n’en es pas digne. Demain tu auras tout oublié à nouveau, et tu me cracheras ta haine au visage. » Je ne pouvais plus le supporter. Mon regard s'était durci et je le toisais de toute ma hauteur. Au fond, j'aurais préféré qu'il soit honnête, qu'il ne joue pas à ce jeu malsain avec moi. Il avait déjà tellement joué avec mes sentiments par le passé et j'avais presque honte d'avoir ressenti tout ça à l'époque. Je m'étais exposé en baissant ma garde et en lui permettant de me blesser, parce que je tenais trop à lui pour rester indifférent. M'appuyant contre le rebord d'une vasque de roses rouges, je fronçai les sourcils. « Peu importe. J’ai arrêté de t’attendre il y a bien longtemps. Et ce n’est pas un orage qui va me faire changer d’avis à ton égard. » Bien décidé à ne pas me laisser attendrir par mes souvenirs, je retirai mon pull, ne supportant plus la morsure de l’eau froide dont il était imbibé. Frigorifié, je frissonnai, espérant pouvoir sécher rapidement et ainsi quitter la roseraie pour rejoindre ma chambre. Le plus loin possible de Zascha… A trop souffler le chaud et le froid, il en perdait toute crédibilité à mes yeux. Mais lui résister restait très éprouvant. Malgré tout ce que je pouvais dire, ma haine et ma colère n’étaient pas parvenues à l’effacer. Il était toujours ancré en moi, et je ne supportais plus cette situation. J’aurais voulu tourner le dos à notre passé, et oublier jusqu’à son existence.

« Pourtant tu lui ressembles tellement ce soir… Au Zascha que j’ai connu… Tu n’as pas le droit de me faire ça. Parce que ce n’est pas réel. Tu n’as rien à voir avec lui… » Tout ma douleur résidait dans cette confusion qu’il entretenait plus ou moins volontairement. Ce trouble qu’il immisçait dans mon esprit avait causé bien plus de dégâts que je ne voulais bien l’admettre. Et j’avais envie de frapper quelque chose, quelqu’un, n’importe quoi. Mais au lieu de ça, je me retrouvais à agripper le bord de la vasque, serrant les dents pour ne pas céder à mes pulsions. A cet instant, j’aurais préféré ne jamais le revoir… Réveiller si violemment le passé ne m’apportait rien de bon. Il n’était plus cette source de réconfort qui m’aidait à relever la tête. Non à présent, il avait tout du poignard qui se loge entre les omoplates. Une douleur fourbe qui s’insinuait dans la chair et qui restait gravée en moi… Le seul moyen d'en détourner mon attention l'espace de quelques secondes, c'était de changer habillement de sujet de conversation, revenant ainsi sur les griffures qui marbraient mon visage. « Et puisque ça a l’air de t’intéresser, ces marques n’ont pas été laissé par ma petite amie, mais par Morrigan. Elle s’en prenait à un de mes amis, alors je l’ai désarmé. » En réalité, c'était bien plus complexe que ça puisque l'héritière des Ravenclaw avait visiblement bu quelque chose de fort ou de suspect, sans quoi elle ne se serait jamais comportée de manière aussi étrange et puérile... Non pas que le sortilège de doloris ne soit pas dans ses capacités puisqu'elle aurait réagi tout aussi impulsivement s'il avait osé s'en prendre à elle un autre soir que celui-ci. Ce qui était étrange, c'était toute la dispute ridicule qui avait précédé ce moment. Mais à quoi bon lui expliquer tous les détails de cette confrontation ? Ça n'avait pas le moindre intérêt puisque la seule chose qui m'intéressait, c'était de rectifier son erreur et de lui faire comprendre  « Je n’ai pas de petite amie, je n’en aurais jamais. Mais c’est quelque chose de moi que tu ne sais pas. » Une parmi tant d’autres... Puisqu’à présent, nous ne nous connaissions plus. Nous n’étions plus que deux étrangers, trop occupés à se renvoyer le passé à la figure, détruisant les derniers souvenirs heureux qu’il pouvait encore nous rester. Transi par le froid, j’avais plus que jamais envie de fuir. Loin de lui, loin de ces courants d’air frais, et je n’aspirais plus qu’au confort douillet de mon lit et à l’oubli salvateur du sommeil.  

   
« Here by my side, an angel. Here by my side, the devil. Never turn your back on me. Never turn your back on me, again » ► MATTHEW GOOD
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La haine, c'est l'hiver du coeur ❄ KIESCHA

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