Elle avait les yeux clairs, un regard doux et un sourire si angélique la petite Heidi. Elle était la beauté et la grâce même. Quiconque la regarde est touché par son insouciance et innocence. Elle ne peut qu'être l'adorable enfant de la famille. On attendait beaucoup d'elle : la perfection. On voulait qu'elle atteigne cet idéal même des Von Rosen. Mais enfant, Heidi vivait sans se rendre compte de ce qu'on lui demandait...  



Heidi s'assit alors au piano et regarda sa mère qui la poussait à jouer. Alors elle obéit, ses doigts pianotèrent sur les touches et la douce musique de la composition résonna dans la pièce. Elle sentait les regards pesaient sur elle. La seule chose qu'on lui reconnaissait, c'était son art, pour le moment, on n'attendait pas plus d'elle, du moins elle le croyait. Depuis deux ans déjà, elle apprenait le piano, le clavecin, mais aussi la harpe. Elle jouait avec une grâce qui lui était propre et lentement prenait confiance en elle. Au fur et à mesure, toute frustration, tout désir de bien faire disparurent. Elle savait qu'elle brillait par son art. Elle savait très bien qu'elle réussissait. Alors sa mère s'approcha d'elle et lui souffla ces quelques mots à l'oreille. « Ton père serait fier de toi s'il était là aujourd'hui.  » Bien sûr qu'il serait fier. Jörgen Von Rosen était connu pour son amour pour l'art et la recherche de beauté. Il arpentait les terres en quête des plus grands artistes. Toutefois, cette phrase ne sonnait pas forcément comme un compliment. Heidi savait pertinemment que sa mère régnait sur les mers et s'intéressait davantage à l'indépendance. La petite dernière était tiraillée entre ses deux parents, entre le pouvoir et l'art, entre l'indépendance et la beauté. Ce qui faisait d'elle une enfant presque équilibrée. On considérait toutefois que l'art lui correspondait davantage, ainsi on prévoyait de lui apprendre le chant. Et pour tout dire, jamais elle ne dirait non à ses parents. Alors elle parvint aux dernières notes et sut qu'elle allait bientôt devoir reprendre sa lecture.

Accompagnée de son père, Heidi allait acheter son esclave. L'idée ne l'enchantait pas tant que ça, à dire vrai. Etre suivie et qu'on la serve lui paraissait être une chose aberrante. Pourtant habituée à l'idée que tout le monde ait un esclave dans la famille, elle n'eut pas le courage de se rebeller et de refuser. Alors elle suivait son père parmi les enfants de son âge qui pourtant étaient si fragiles, si mal traités, enfermés dans des cages. Certains allaient mieux que les autres, mais on lisait la misère dans chacun de leur regard. Heidi, étant une enfant particulièrement sensible, avait un pincement au cœur à chaque fois qu'elle croisait les yeux apeurés d'un de ces jeunes qui serait un futur esclave. On lui avait toujours dit que les esclaves étaient là pour la servir et rien d'autre. On lui avait toujours assuré qu'on les traitait que comme ils le méritaient. Bien qu'elle restait impassible, elle ne pouvait pas se mentir à elle-même. Puis elle se tourna et se figea sur place. Quand elle vit cette petite rousse, un peu rebelle qui ne demandait qu'à sortir de sa cage, Heidi fut en quelque sorte captivée. Le choix n'était plus à faire. Elle avait trouvé celle qui deviendrait plus tard -elle l'espérait du moins- sa confidente. Elle ne dirait pas que ce fut un coup de foudre amical loin de là, mais il était clairement évident que cette rouquine qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam était sans nul la plus triste et la plus malheureuse des enfants qu'elle avait jusque là croisé dans ce marché. Et le malheur de cette fille la touchait particulièrement, comme si pour la première fois de sa vie, elle allait enfin pouvoir faire quelque chose de bien : rendre la vie de cette fille meilleure. « Père, attendez. »  Dit-elle assez forte sans pour autant lâcher des yeux l'inconnue. Son père se retourna vers elle et revint sur ses pas. Il n'eut aucun mal à comprendre que sa fille avait un choix et qu'il serait impossible de la faire changer d'avis. Heidi avait beau être douce, quand elle voulait quelque chose, jamais elle ne laissait quelqu'un se mettre en travers de son chemin. Capricieuse diraient certains, son père pensait surtout que sa fille savait très exactement ce qu'elle souhaitait. « C'est elle que je veux comme esclave. »  Affirma t-elle en pointant du doigt la rousse. Le marchand d'esclave s'approcha alors de la petite, tout à fait intéressé par le fait de gagner de l'argent. « Elle a l'air rebelle comme ça, mais je vous assure qu'elle vous sera très serviable » Intervint-il alors que Jörgen Von Rosen allait répondre à sa petite dernière. Heidi tourna alors la tête vers l'homme qui n'avait qu'une envie vendre, cela se lisait dans ses traits et son regard. N'importe qui l'aurait compris. « Tu es certaine que tu parviendras à la dompter ?  » Demanda alors le père, se préoccupant peu de l'avis du marchand. La petite hocha alors la tête. Et si elle était vraiment rebelle ? De toute évidence, le patriarche des Von Rosen n'aurait aucun mal à l'abattre sur le champ. « Sors la donc de là, vieillard que ma fille puisse la voir de plus près.  » Il la fit donc sortir un sourire satisfait collé au visage, cette dernière avait les pieds attachés et elle ne pouvait guère s'enfuir. Mais elle semblait toujours apeurée, mais son regard disait toute la colère qu'elle ressentait à l'égard de ceux qui l'avaient enfermés. Voilà comment Heidi rencontra et choisit son esclave.

Rentrés chez eux, les Von Rosen décidèrent de laisser Heidi seule avec son esclave comme la jeune fille l'avait demandé à son père. C'était bien l'une des premières fois qu'on acceptait d'accéder à une telle demande de sa part. Heidi choisit tout d'abord de soigner les quelques plaies de son esclave, les nettoyant avec une serviette chaude. Bien que celle-ci eut peur, elle se rendit rapidement compte que la Von Rosen ne lui voulait aucun mal. En effet, elle ne voyait pas l'intérêt de la torturer, encore moins pour un premier contact. Après avoir nettoyé ses plaies et notamment la crasse de son visage, Heidi choisit d'engager la conversation avec cette dernière, malheureusement, on ne pouvait pas dire qu'elle fut très loquace. « Tu as un prénom ?  »  La rousse eut bien du mal à articuler son prénom : « Wendy.  »  Heidi allait reprendre la parole pour lui demander si ça lui conviendrait de le garder. Elle avait bien trop d'idée pour lui en donner un, mais la dénommée Wendy reprit la parole. « Mais, je ne l'ai jamais aimé.  »  Heidi arqua un sourcil, tout d'abord surprise. Elle venait bel et bien de dire qu'elle souhaitait changer de prénom, qu'un autre lui conviendrait mieux. Elle réfléchit un temps avant de se décider. De toute façon, il était habituel que le maître choisisse le prénom de son esclave et son père lui avait conseillé de suivre la coutume. Peut être était-ce une manière de montrer à l'esclave qu'elle n'était plus rien, hormis un esclave. « A partir d'aujourd'hui, tu t'appelleras donc Emmy, court et simple, je trouve qu'il te va très bien.  »  Emmy paraissait presque aussi fragile que sa maîtresse, toutefois pour elle cela pouvait très nettement s'arranger si elle mangeait à sa fin. Et c'est ce que Heidi voulait. Par chance, elle savait que personne d'autre n'avait le droit de la punir, hormis elle, ainsi elle savait qu'elle ne serait pas maltraitée, du moins à ce qu'elle sache. Elle savait que parmi ses aînés, la violence était parfois de mise, ainsi que la cruauté. Bien qu'Heidi était un brin manipulatrice, elle ne voulait de mal à personne. Seulement elle le cachait bien, montrant une certaine neutralité sur la politique et la violence.



« Von Rosen, Heidi  » C'était le moment de la répartition, le moment de vérité. Finirait-elle à Poufsouffle ou à serdaigle ? A choisir, elle n'irait ni dans l'une ni dans l'autre. Elle voulait marquer en quelque sorte sa différence. Son ambition était importante et sa volonté tout autant. Dans quelle maison irait-elle ? Personne n'en connaissait la réponse. On ne lisait pas en Heidi comme dans un livre ouvert. Personne ne pouvait connaitre très exactement la jeune fille. Alors on se fiait à son apparence angélique et on disait qu'elle finirait chez les gryffondors, car on associait clairement la générosité à cette maison. Heidi sortit donc du rang et s'installa alors que le choixpeau lui tombait sur les yeux. « Je vois de l'intelligence et de la curiosité, Serdaigle t'irait bien. Toutefois...  » C'était vrai. Heidi était une petite curieuse, qui avait soif de savoir, elle aimait apprendre des choses sur la magie, mais il était évident que ce n'était pas sa qualité première. « ... ton ambition n'a d'égale que ta détermination. Tu feras tout pour parvenir à tes fins. Ainsi, tu iras à Serpentard.   » Et c'est ainsi qu'elle fit ses premiers pas à Poudlard. Elle allait porter les couleurs vert et argent, celles du serpent. En soit, serpentard correspondait bien aux Von Rosen, ceux qui avaient l'ambition, ceux qui étaient des génies dans l'art de la manipulation. Et on comprenait qu'en faisant ses pas dans cette maison, Heidi ressemblait davantage à ses ancêtres que le montraient son physique. Elle se dirigea donc vers la table des serpentards la tête haute, fière de marquer sa différence et de montrer pour la première fois au reste du monde qui elle était vraiment.  

Debout à côté de sa sœur aînée, Heidi peignait ce qu'elle avait sous les yeux. La jeune fille s'était découverte une nouvelle passion aux côtés de sa sœur Siv. Intéressée d'ordinaire par la musique et le chant, la dernière des enfants Von Rosen avait commencé à peindre sous les yeux de son aînée juste pour lui faire plaisir au départ. Mais avec le temps, Heidi s'était passionnée pour cet art si intéressant. Aujourd'hui, elle peignait sans peine et cela rendait bien sur sa toile. Parfois, elle lançait un regard à la toile de Siv et souriait devant le résultat qui était tout à fait beau. C'était bien connu Siv et Heidi cherchaient la beauté dans leur art, même si beaucoup disaient que la peinture, la musique, le chant et le dessin n'avaient rien à voir avec la perfection.  « J'ai hâte de voir le résultat final. »  Lançait t-elle si souvent à sa sœur. Elle ne mentait pas, elle avait toujours hâte de voir le résultat. C'était ses moments privilégiés avec sa sœur. Heidi, étant une personne quelque peu secrète, faisait pourtant totalement confiance à son aînée et lui confiait pratiquement tout. Contrairement à Leif, Siv était fière de sa cadette, du moins elle savait le montrer. Siv avait beau être maladroite, Heidi ne demandait pas grand-chose, seulement le sentiment d'être importante pour le reste de sa famille. Et c'était tout à fait le cas avec elle. Siv ne lui mettait pas la pression et Heidi n'avait pas le besoin de montrer de briller auprès de sa sieur. Même si dans le fond, chassez le naturel et il revenait au galop, mais elle pouvait être à l'aise en compagnie. Cela faisait un certain contraste justement avec Leif, qui attendait beaucoup d'Heidi et qui lui parlait uniquement de politique et d'avenir. Il était évident que ce qui intéressait principalement le frère aîné était uniquement la puissance familiale rien d'autre. Au moins avec Siv, Heidi n'avait pas la crainte de faire un pas de travers à chaque seconde.

Heidi marchait en compagnie d'Emmy, qu'elle considérait davantage comme une amie que comme une esclave. Elle la traitait bien, malheureusement on ne pouvait pas dire que c'était le cas de tous les esclaves. Même si Emmy était une moldue, une esclave et qu'elle ne pouvait pas comprendre la magie, il arrivait à Heidi de lui parler des cours à Poudlard, de lui expliquer quels sortilèges elle avait appris dernièrement. Si Emmy lui était particulièrement loyale et fidèle, qu'elle donnerait sa vie pour la protéger, Heidi savait que son amie était une petite rebelle, qui parfois se glisser dans sa chambre pour essayer ses robes. Cela ne plaisait pas à tout le monde, car il arrivait que certaines de ses amies viennent la voir en espérant faire un devoir avec elle ou quelque chose d'autre. Elle savait aussi qu'Emmy regardait certains nobles et sangs purs avec un certain mépris et que parfois elle lançait quelques rumeurs désagréables. C'est donc à l'abris des oreilles et des regards qu'Heidi la mettait en garde. « Essaie donc de te maîtriser Emmy. »  Lui dit-elle dans l'espoir qu'elle tente de se calmer justement. La rousse se mordilla donc la lèvre inférieure en imaginant sans aucun doute que sa maîtresse le lui pardonnerait. « Je sais que certains sont cruels et violents. Ecoute moi Emmy, certains n'auront aucun problème à s'en prendre à toi même si tu n'es pas leur esclave. »  Emmy soupira. Derrière ses boucles rousses et ses grands yeux marrons se cachait réellement une rebelle qui rêverait que tous les esclaves soient traités aussi bien qu'elle. D'ailleurs, elle avait parfois à se voir comme l'esclave d'Heidi, se sentant presque comme sa sœur. Mais Heidi devait parfois lui rappeler sa place même si cela lui déchirait le cœur. « Mais je suis avant tout ton amie. »   Heidi se mordilla à son tour la lèvre inférieure. « Oui, mais pas pour les autres. Ils ne te voient que comme une esclave mieux traitée que les autres. Promets moi que tu vas être beaucoup moins provocante. Je ne te demande pas de les porter dans ton cœur, mais c'est pour ton bien, crois moi.  »  La rousse hocha alors la tête, elle n'avait pas tellement le choix et savait pertinemment que sa maîtresse avait raison.     

Félicitations, petit padawan, tu es officiellement validé(e) ! Toute ta laïfe, t'as attendu que cet instant pas vrai ? Bref, tu fais officiellement partie de la grande famille qu'est Bloody Hell et on est ravis de te compter parmi nous !

Toutefois, ton inscription (et ton intégration) ne sera que plus complète en faisant les deux-trois trucs obligatoires qui suivent la validation. Pas de soucis, ça dure cinq minutes et après, t'es lâché(e) dans la jungle, bby. Mais tu peux toujours nous mpotter si tu es perdu(e)  

Tout d'abord, il te faudra remplir les registres afin de permettre au staff de savoir qui tu es et ce que tu fais (big brother is watching you. ) N'hésite pas à aller vérifier ça et là si l'équipe administrative a bien fait son job ! Après ça, il te manque plus que des liens, éventuellement un scénario et des rps ! Entre deux rédactions, n'hésite pas à venir flooder et jouer avec nous ! Et si jamais tu dois partir, passe par les absents, tu serais un amour !
Bref, bienvenue, félicitations, on t'aime, merci.