Il faut sourire, se tenir droite, être avenante, ne pas rire trop fort, accepter un verre d’un homme haut placé mais ne pas le boire d’une traite, il faut croiser les jambes quand on est assise, il ne faut avoir l’air ennuyée quand un vieil homme parle de sa jeunesse en répétant des dizaines de fois la même anecdote, il ne faut pas défendre avec trop de véhémence son point de vue, il faut savoir donner raison à ceux qui ont tort pour les mettre dans sa poche, pour se créer un entourage solide et par la suite faire valeur son point de vue et ne plus pouvoir être contredite. Il faut écouter attentivement toutes les conversations, même les plus anodines, il faut repérer chaque indice, chaque métaphore à double sens, il faut observer attentivement tous les visages et dresser un bilan complet de la soirée, il faut en apprendre le plus possible sur les potentiels ennemis, ou sur les potentiels alliés. En somme,  il faut être parfaite. En toutes circonstances. Voilà ce que lui avait appris sa mère au fur et à mesure des années. A être une parfaite petite espionne, une parfaite petite femme qui était là sans qu’on s’en rende vraiment compte, discrète mais importante dans toutes les affaires. Encore une fois, ce soir-là, elle devait tenir ce rôle. Il fallait avouer que celui-ci lui allait à ravir. Malgré son jeune âge elle avait parfaitement compris où était sa place, quel était son personnage et elle voulait tout faire pour ne pas faillir devant sa mère. Elle serait si fière de la voir évoluer gracieusement dans les soirées mondaines, elle voulait la rendre fière.

Assise dans l’obscurité de ses appartements, les jambes repliées sous son corps frêle elle tente de faire sortir de sa tête les images de la confrontation qu’elle venait d’avoir. Son camarade, lui, l’avait déjà oublié et elle aurait préféré pouvoir en faire de même grâce à un sortilège d’oubliette. Mais elle ne le pouvait pas, elle se sentait pétrifiée d’avoir ne serait-ce que senti la voix de ce jeune homme se muer lentement en râle de désir si mal dissimulé qu’il lui en donnait la nausée. Elle avait eu peur de le voir s’approcher d’elle d’un peu trop près, de sentir son souffle se perdre dans sa chevelure et ses mains se glisser sous sa robe, elle ne pouvait pas. Elle l’avait manipulé une nouvelle fois, lui jouant le numéro de la pauvre innocente qu’elle semblait être, se délectant de le voir la considérer, plus comme une proie, mais comme une jeune femme qui avait besoin d’être protégée. Cela lui convenait puisque, quelques minutes après, il aurait oublié tout ce petit manège, c’était un moyen de laisser apparaitre sa véritable identité sans laisser de traces… La vérité c’est qu’elle ne voulait plus être cette enfant, qu’elle ne voulait plus pâlir d’effroi face au désir d’un homme mais, elle n’y arrivait pas.  Elle ne le pouvait pas. Parce qu’il y avait eu cette nuit, cet homme. « Il ne s’est rien passé entre nous, entre lui et moi je veux dire. » Personne ne répond, personne n’est là en réalité. Pourtant elle ressent le regard accusateur de cette ombre qui la suit partout, depuis des mois, depuis ce soir là où elle a fait l’erreur de se laisser séduire, ou de ne pas l’être complètement justement. C’était comme s’il l’avait souillée et attachée à lui par la même occasion, elle avait l’impression qu’elle devait lui rendre des comptes, comme si elle commettait un adultère si elle se rapprochait trop d’un autre homme. Elle ne le connaissait même pas, seul le souvenir des mains brulantes glissant sur sa peau frissonnante d’effroi lui restait en mémoire. « Il ne s’est rien passé je te dis ! » S’écria-t-elle brusquement en se retournant brusquement espérant prendre la main dans le sac le voyeur. Mais il n’y avait personne. Il n’y avait jamais personne dans ces moments ci. Elle ne pouvait en parler à personne, quel sang pur digne de ce nom accepterait de se marier avec une jeune femme qui avait été souillé par on ne sait quel mâle, ou pire, né-moldu du château ? Au fond d’elle, il lui semblait être persuadé que c’était un né-moldu, pourquoi sa magie lui échapperait elle si ce n’était pas le cas ? Elle était souillée, maudite, elle perdait ses pouvoirs. C’était terrible de se dire qu’elle ne serait plus jamais la même à cause d’un tel acte qui ne répondait pas à sa volonté. Elle s’enfonçait dans ses illusions comme dans le mal qui la rongeait petit à petit, il lui semblait perdre pied un peu plus chaque jour qui la séparait de ce drame. Et elle ne pouvait rien faire, c’était une malédiction. La plus pure des de Lioncourt ne l’était plus qu’en apparence, elle se sentait coupable d’avoir voulu céder, ne serait-ce qu’un instant et de s’être ravisée, elle se sentait terriblement coupable de ne pas avoir réussis à repousser son agresseur, elle se sentait coupable d’avoir été trop faible et de ne pas arriver à l’oublier. Elle était marquée comme une simple esclave, le fer rouge lui retournait l’esprit et le cœur. Elle haïssait cet homme du plus profond de son être mais elle se sentait bien trop proche de lui.  « Il ne se passera jamais plus rien… Tu le sais. » Reprit-elle les yeux fermés, prête à rêver et à s’échapper de cette cage qu’était son corps. Elle ne voulait plus rester, elle voulait oublier, être libre à nouveau mais elle savait bien que ce n’était pas possible, il ne la laisserait jamais partir, désormais, elle était à lui, en partie, et bientôt, complètement.

Les cris se turent et petit à petit le calme revint, on n’entendait plus que la respiration saccadée des personnes présentes dans la pièce et le clapotis régulier du sang qui coulait le long des plaies. « Partez maintenant. » Murmure-t-elle les muscles encore tremblants partagée entre l’euphorie et la terreur du spectacle qui prenait place face à elle. Tableau de désolation, le sang avait tâché les pierres et une masse presque informe restait étendue sur le sol. Impossible de savoir si la masse en question était encore vivante tellement la scène avait été violente. Azaella sentait encore les mains serrées autours de la gorge de l’homme, elle sentait encore l’adrénaline pulser dans ses veines et elle se voyait encore enchaînant les coups et les sortilèges, c’était comme si, enfin, sa baguette lui obéissait à nouveau, plus d’ombres, plus de tremblements, plus de souffle chaud qui glissait dans sa nuque dès qu’elle se préparait à lancer un sort. Et c’était à la fois effrayant et profondément jouissif. « J’ai dit partez ! Et amenez… Ca, avec vous » Reprit-elle avec plus de vigueur bloquant les tremblements de sa voix et lançant un regard empli de dégout aux personnes présentes dans la pièce.  Si elle faisait peine à voir, les cheveux en bataille, les yeux fou et du sang maculant ses mains ses vêtements et même son visage, eux n’étaient pas mieux, qui aurait pu croire qu’elle aurait pu devenir une telle furie ? Surement personne, et surtout pas elle. Se laissant glisser contre le mur froid, profitant du calme précaire qui venait de revenir elle se prend la tête entre les mains tentant de retrouver sa respiration, oubliant totalement la silhouette qui la fixait depuis le début dans l’ombre. Elle ne se reconnaissait pas dans ces moments là, elle avait l’impression d’embrasser la folie à chaque fois qu’elle laissait pleuvoir les coups sur un morceau de chair innocent. Parce qu’ils n’étaient que cela pour elle, des morceaux de chair exutoires à ses démons, à sa démence puisqu’il ne pouvait s’agir que de cela. Au bout de quelques minutes qui auraient pu paraitre une éternité dans ce silence pesant elle redresse la tête dardant de ses yeux perçants l’esclave de l’autre côté de la pièce : « Il faudra que tu nettoies ça, rapidement, et je te le répète, si tu oses parler de cela à qui que ce soit, tu auras le même sort que lui. » Dit-elle, aussi froidement qu’elle avait été déchainée quelques minutes avant. Se relevant, encore un peu tremblante elle s’apprêtait à sortir de la pièce mais s’arrêta à quelques mètres de l’esclave pour reprendre : « Mais avant,  va donc me faire couler un bain, il faut que je me nettoie avant que père et mère rentrent, il ne faut pas qu’ils me voient dans cet état. » Devant le regard d’acier de sa maitresse l’esclave se précipita à l’extérieur ne désirant pas déclencher une nouvelle colère de cette dernière. S’il n’avait jamais eu réellement à se plaindre de sa condition au service de la jeune de Lioncourt, depuis quelques mois elle avait bien changé la petite Azaella jadis innocente et fraiche comme la rosée du matin, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même en privé. Une fois seule, la jeune femme laissa échapper un hurlement retentissant qui trouva son écho dans l’ensemble des pièces du sous-sol, un hurlement mêlant rage, haine, peur et tristesse. S’appuyant à nouveau contre le mur elle laissa échapper pour la première fois depuis l’agression des larmes qui roulèrent doucement sur ses joues se frayant un passage entre les trainées de sang elle se mordit la lèvre, honteuse de ses actes. Elle ne savait plus quoi faire, lorsqu’elle tendait de se maitriser, de réprimer ces pulsions, cela empirait et elle ne supportait plus de croiser ce visage assassin dans son miroir… Personne ne devait jamais être au courant, qu’en penseraient ses parents ? Ils la trouveraient abjecte, elle ne supporterait pas de lire le dégout qu’elle peut lire dans ses yeux dans les leurs…

Félicitations, petit padawan, tu es officiellement validé(e) ! Toute ta laïfe, t'as attendu que cet instant pas vrai ?  Bref, tu fais officiellement partie de la grande famille qu'est Bloody Hell et on est ravis de te compter parmi nous !

Toutefois, ton inscription (et ton intégration) ne sera que plus complète en faisant les deux-trois trucs obligatoires qui suivent la validation. Pas de soucis, ça dure cinq minutes et après, t'es lâché(e) dans la jungle, bby.  Mais tu peux toujours nous mpotter si tu es perdu(e)   

Tout d'abord, il te faudra remplir les registres afin de permettre au staff de savoir qui tu es et ce que tu fais (big brother is watching you.  ) N'hésite pas à aller vérifier ça et là si l'équipe administrative a bien fait son job ! Après ça, il te manque plus que des liens, éventuellement un scénario et des rps ! Entre deux rédactions, n'hésite pas à venir flooder et jouer avec nous ! Et si jamais tu dois partir, passe par les absents, tu serais un amour !
Bref, bienvenue, félicitations, on t'aime, merci.